samedi 13 septembre 2008

Moins de luxe et plus de calme à la biennale

Il y a deux ans, la Biennale des Antiquaires se réinstallait après de nombreuses années d'absence, pour cause de rénovation, sous la verrière du Grand Palais. Stands immenses, univers personnalisés et originaux, parquets en bois massif, cimaises colorées, lumières séduisantes très travaillées... bref tout était mis en oeuvre pour accueillir les plus grandes galeries d'art du monde entier (Paris, Genève, New York etc) et magnifier les retables florentins du XVe, les statues votives du Bénin, les incontournables Picasso, Matisse, Vlaminck, Degas, les porcelaines chinoises, les dernières créations de Cartier ou Dior, les consoles rococo et autres fauteuils cabriolets XVIIIe... Que l'on ait été fasciné ou insupporté (souvent les deux à la fois) par la débauche de luxe, de champagne et de chaussures à talons qui entouraient des objets d'art incroyables, on ne pouvait nier la très grande qualité de la manifestation.

Morosité ambiante, crise du pouvoir d'achat? Cette année la biennale semble avoir "descendu d'un cran" et l'ambiance se rapproche plus de celle du Pont Alexandre III (Paris) ou de Tour et Taxis (Bruxelles). Les stands semblent tous plus petits, beaucoup moins originaux et personnels, assez basiques (moquette grise et cimaises en tissus crème pour beaucoup). La qualité des objets est au rendez-vous (pour moi qui aime la peinture, impossible de ne pas rester skotchée devant les Guardi, Sassoferato, Van Baburen, Chassériau, Hopper, Mirò, Picasso, ou Chu Teh Chun) mais l'ambiance n'est pas la même, et la visite se fait beaucoup plus rapidement qu'il y a deux ans, on peut, en trois heures, tout voir avec attention.

XXIVe Biennale des Antiquaires, Grand Palais
11-21 septembre 2008; 11h-23h (entrée 20€, TR 10€ étudiants en art)
http://www.bdafrance.eu/

Aucun commentaire: