dimanche 15 février 2009

Sous l'Empire des crinolines, 1852-1870


Paris, musée Galliera
Du 29 novembre 2008 au 26 avril 2009
Plus de 300 pièces... mais pour une fois ça n'est pas trop!



La crinoline incarne, dans nos imaginaires remplis de contes de fée, un faste princier. C'est en songeant à mes déguisements de princesse que je suis entrée dans l'exposition. Effectivement, la crinoline est un symbole des fastes du Second Empire, qui s'exprime à travers les Expositions Universelles et les réceptions de la cour.

Cette exposition ne remet absolument pas en cause notre imaginaire, ce qui est réellement agréable. Elle se déroule comme une promenade au milieu de la haute société : des mannequins impersonnels mais aux coiffures d'époque, portent les robes somptueuses et dominent légèrement le spectateur, juchés sur de vastes estrades. La muséographie vise à évoquer le luxe de l'époque grâce à des impressions murales de frises, par l'emploi de couleurs affirmées (bleu, jaune, noir, rouge) qui ne nuisent cependant pas aux vêtements, et par des jeux de miroirs qui multiplient les crinolines exposées. Des "coins" sont aménagés pour les enfants, dans des recoins... et fréquenté par un public de 7 à 77 ans ! Comme quoi, les petits bouts de tissus que l'on peut (enfin!) toucher, ça concerne tout le monde.

Loin de se contenter d'un beau défilé de femmes du monde, l'exposition organise son discours en trois temps principaux: l'apparat, la scène de Bal; la crinoline et la Vie moderne (des bains de mer à la transformation des industries textiles), et le luxe. Les accessoires de l'habillement sont ainsi présentés dans des vitrines thématiques : éventails, bijoux, ombrelles, chaussures... Des textes muraux et des cartels explicatifs ponctuels donnent des explications, mais l'on ressort surtout frappé par les objets exceptionnels exposés, la qualité des textiles, la virtuosité des ivoires, des bijoux et la préciosité de l'ensemble. L'exposition donne à voir et à comprendre un pan de la vie -essentiellement féminine- des hautes sphères du Second Empire, par quelques informations judicieusement illustrées. La présentation s'achève de manière très pertinente sur la postérité de ce style vestimentaire qui a inspiré couturiers et cinéastes. Malheureusement, les derniers espaces pêchent un peu par leur exiguïté.

Pour toutes celles qui se sentent l'âme d'une petite fille, qui auront envie de choisir leur robe (ou d'essayer le jupon à cerceau du parcours enfant), je vous recommande cette exposition!! Pour tout ceux qui veulent les accompagner, c'est une véritable remontée dans le temps, qui rend perceptible la sensibilité d'une époque.

Catalogue : 39 euros
Lien vers la page de l'exposition

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ces crinolines font partie de notre imaginaire car elles se rattachent à la dernière monarchie de notre pays avec l'impératrice, les princesses, la cour...
Grâce à votre article nos deux blogs sont donc complémentaires avec la partie Galliera et la partie Louvre.

Anonyme a dit…

Quels beaux frous-frous !
Bravo pour votre blog et les analyses pertinentes que vous y faites, nous vous avons mis également dans nos liens.

Anonyme a dit…

Si cette exposition est en effet une merveille par les pièces présentées et leur mise en valeur, elle m'a en revanche déçue quand à son propos. Voyant le titre et l'affiche partout dans Paris, je m'attendais à voir vraiment des crinolines, à comprendre comment on passait d'une forme à une autre , du bois au fer et j'espérais aussi comprendre comment les tissus se superposaient, les jupons sous les jupes, le rôle de la femme de chambre... mais rien!
J'ai eu un peu l'impression d'avoir été trompée par une publicité mensongère! On nous annonce un thème et on nous en présente un autre. Peut-être devrais-je à l'avenir, visiter des expo sans avoir une idée trop fixe!Ceci dit, les robes sont magnifiques et les carnets de bal, par leur délicatesse, leur petitesse et leur coquetterei toute féminine,m'ont beaucoup impressionnée!