jeudi 15 mai 2008

Le romantisme de Marie d'Orléans

La petite exposition dossier du Musée du Louvre, Marie d'Orléans, 1813-1839. Princesse et artiste romantique (jusqu'au 21 juillet) ne comporte que 4 salles mais mérite amplement le détour.
Marie d'Orléans, fille du roi des Français Louis Philippe, est en effet l'une des rares artistes féminines de la première moitié du XIXe siècle. A la fois princesse, mécène, collectionneur et sculpteur, Marie entretient des liens avec les artistes romantiques parisiens: le peintre Ary Scheffer (il lui apprend le dessin et lui donne l'idée de la sculpture), l'orfèvre Wagner ou l'architecte Charpentier. Très cultivée, Marie développe un art néo-gothique d'une grande piété, féminin et littéraire — elle trouve son inspiration dans les écrits de Byron ou Edgar Quinet. Au Palais des Tuileries, elle aménage son appartement dans un style néogothique très étudié.
L'exposition présente des oeuvres de Marie d'Orléans (sculptures et dessins, dont les célèbres Jeanne d'Arc et Ange de la résignation) mais également des portraits de la princesse par Ary Scheffer, des objets lui ayant appartenu ou encore la clôture ajourée néogothique des Tuileries.

Présentant avec intelligence la vie et l'oeuvre de Marie d'Orléans dans son contexte historique et esthétique, l'exposition est aussi une petite réussite sur le plan muséographique. Les motifs gothiques et floraux des murs et panneaux explicatifs s'inscrivent parfaitement dans l'atmosphère romantique et légèrement kitsch de l'art de la princesse.

www.louvre.fr


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Gloire et louange à cette belle expo, aussi différente que possible de la sombre Babylone! Loin de murer le spectateur dans la mélancolie de Marie d'Orléans, l'exposition propose de découvrir quelques chemins suivis par sa pensée avide de littérature et empreinte de mysticisme. Seuls manquent néanmoins quelques éléments de contextualisation... mais peut-être sont-ils présents à Chantilly. A vérifier!
[Elise]