
Exposition du 8 octobre 2008 au 1e février 2009
Paris, musée d'Orsay
Edouard MANET,
Portrait d'Irma Brunner,
v. 1880, pastel sur toile et châssis,
53,5 x 44,1 cm,
Paris, musée d'Orsay,
©photo musée d'Orsay / rmn
Portrait d'Irma Brunner,
v. 1880, pastel sur toile et châssis,
53,5 x 44,1 cm,
Paris, musée d'Orsay,
©photo musée d'Orsay / rmn
Une exposition est toujours, pour un musée, l'occasion de revaloriser ses collections. Aussi, les pastels du musée d'Orsay ont bénéficié pour l'occasion d'une importante campagne de restauration. Pour cette raison, ou parce qu'elles ont quitté leurs salles obscures des combles du musée, les œuvres semblent plus colorées, plus chatoyantes, plus vivantes.
La présentation de ces œuvres graphiques correspond parfaitement à leur esprit : au sol, la moquette étouffe les pas des visiteurs, les cimaises sont dans les tons prune et lilas pour créer une atmosphère intime et poudreuse. L'amplitude des salles permet la redécouverte de chefs-d'œuvre, dont la présentation sous verre est rendue quasiment invisible par un éclairage habile.
Une première salle introduit la technique et son histoire grâce à des œuvres du XVIIIe siècle et à des pièces contemporaines, qui sont plutôt bien choisies. L'exposition se cantonne ensuite aux œuvres d'Orsay, et exclut la première moitié du XIXe siècle car les néoclassiques se détournent du pastel. Le parcours se déroule en 13 sections chrono-thématiques, du réalisme au symbolisme en faisant quelques points sur des artistes virtuoses, comme Edouard Manet, Edgar Degas ou Odilon Redon. Les différents genres sont abordés, notamment le paysage et le portrait, qui renvoient sans doute à la pratique plus intime que permet cette technique, facile à transporter.
Raconter le contenu de l'exposition ne semble pas avoir un grand intérêt. Y sont rappelées les motivations des artistes qui choisissaient le pastel et leurs recherches formelles. Ce qui frappe surtout, c'est la manière dont chaque peintre conserve son style, son approche picturale : Manet travaille plutôt dans les aplats quand Lucien Lévy-Dhurmer joue du dégradé pour créer une sorte de sfumato et fondre ses figures dans le fond. Il faut attendre Redon pour qu'il y ait une véritable recherche sur les possibilités offertes par la technique, au-delà de l'imitation des effets de la peinture. La confrontation d'œuvres d'artistes aussi différents que Jean-François Millet et Pierre Puvis de Chavanne, ou que Emile Lévy et Georges Desvallières, met en évidence la richesse du pastel.
Rien de vraiment nouveau dans cette exposition, aucune révélation pour l'histoire de l'art, si ce n'est le plaisir non caché du public qui redécouvre des œuvres et une technique dans une présentation séduisante. A voir absolument avant que les œuvres ne retournent dans la nuit de leurs salles permanentes !
LIEN vers l'exposition sur le site du musée d'Orsay
La présentation de ces œuvres graphiques correspond parfaitement à leur esprit : au sol, la moquette étouffe les pas des visiteurs, les cimaises sont dans les tons prune et lilas pour créer une atmosphère intime et poudreuse. L'amplitude des salles permet la redécouverte de chefs-d'œuvre, dont la présentation sous verre est rendue quasiment invisible par un éclairage habile.
Une première salle introduit la technique et son histoire grâce à des œuvres du XVIIIe siècle et à des pièces contemporaines, qui sont plutôt bien choisies. L'exposition se cantonne ensuite aux œuvres d'Orsay, et exclut la première moitié du XIXe siècle car les néoclassiques se détournent du pastel. Le parcours se déroule en 13 sections chrono-thématiques, du réalisme au symbolisme en faisant quelques points sur des artistes virtuoses, comme Edouard Manet, Edgar Degas ou Odilon Redon. Les différents genres sont abordés, notamment le paysage et le portrait, qui renvoient sans doute à la pratique plus intime que permet cette technique, facile à transporter.
Raconter le contenu de l'exposition ne semble pas avoir un grand intérêt. Y sont rappelées les motivations des artistes qui choisissaient le pastel et leurs recherches formelles. Ce qui frappe surtout, c'est la manière dont chaque peintre conserve son style, son approche picturale : Manet travaille plutôt dans les aplats quand Lucien Lévy-Dhurmer joue du dégradé pour créer une sorte de sfumato et fondre ses figures dans le fond. Il faut attendre Redon pour qu'il y ait une véritable recherche sur les possibilités offertes par la technique, au-delà de l'imitation des effets de la peinture. La confrontation d'œuvres d'artistes aussi différents que Jean-François Millet et Pierre Puvis de Chavanne, ou que Emile Lévy et Georges Desvallières, met en évidence la richesse du pastel.
Rien de vraiment nouveau dans cette exposition, aucune révélation pour l'histoire de l'art, si ce n'est le plaisir non caché du public qui redécouvre des œuvres et une technique dans une présentation séduisante. A voir absolument avant que les œuvres ne retournent dans la nuit de leurs salles permanentes !
LIEN vers l'exposition sur le site du musée d'Orsay