Exposition au Musée d'Orsay, salles 68, 69, 70, du 21 octobre 2008 - 1er février 2009
Darmstadt, Institut Mathildenhöde, 8 mars - 7 juin 2009
Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek, été 2009

Louis-Emile Durandelle (1839-1917),
Masques du vestibule du contrôle de l'Opéra,
1875,
épreuve sur papier albuminé à partir d'un négatif verre,
27,8 x 38,2 cm
Paris, musée d'Orsay
Don de M. Alain Paviot, par l'intermédiaire de la Société des Amis du musée d'Orsay, 1994
Photo : musée d'Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt
C'est avec enthousiasme que je me lance dans cette petite chronique, car cette exposition me semble exemplaire, par le choix des œuvres, la rédaction des textes, et la muséographie.
La présentation se fait thématiquement mais avec un ancrage chronologique. La première salle propose une définition du masque, ce qui semblait en effet indispensable. Puis, plusieurs sections déclinent les différentes formes de production et d'exploitation du masque : théâtral, de mascarade, funéraire, de Méduse, décoratif, symbolique, ou encore ouvrant sur la modernité. Ainsi, malgré l'excellence de l'exposition, rien ne semble plus mal adapté que son sous-titre, "de Carpeaux à Picasso" puisque l'exposition propose une vision du sujet de l'Antiquité au début du XXe siècle, en passant par le japonisme.
La muséographie, très théâtrale, se prête bien au sujet. Les cimaises rouge sombre, qui évoquent l'univers du spectacle, se marient aux socles métallisés. Les éclairages font surgir les visages de la pénombre de manière spectaculaire, comme l'impressionnant Bouclier avec le visage de Méduse de Böcklin, chef-d'œuvre acquis récemment par le musée. L'accrochage à hauteur variable dynamise la présentation et rompt la monotonie qui aurait pu naître de l'unicité de la thématique. De courts cartels explicatifs, placés à proximité des œuvres, complètent les cartels descriptifs par quelques informations concises et essentielles sans tomber dans l'iconographie à rallonge. Quant aux textes qui introduisent les sections, ils utilisent un phrasé simple mais sans simplification excessive du propos, toujours concis et éloquents par l'allusion constante aux oeuvres présentées.
La présentation se fait thématiquement mais avec un ancrage chronologique. La première salle propose une définition du masque, ce qui semblait en effet indispensable. Puis, plusieurs sections déclinent les différentes formes de production et d'exploitation du masque : théâtral, de mascarade, funéraire, de Méduse, décoratif, symbolique, ou encore ouvrant sur la modernité. Ainsi, malgré l'excellence de l'exposition, rien ne semble plus mal adapté que son sous-titre, "de Carpeaux à Picasso" puisque l'exposition propose une vision du sujet de l'Antiquité au début du XXe siècle, en passant par le japonisme.
La muséographie, très théâtrale, se prête bien au sujet. Les cimaises rouge sombre, qui évoquent l'univers du spectacle, se marient aux socles métallisés. Les éclairages font surgir les visages de la pénombre de manière spectaculaire, comme l'impressionnant Bouclier avec le visage de Méduse de Böcklin, chef-d'œuvre acquis récemment par le musée. L'accrochage à hauteur variable dynamise la présentation et rompt la monotonie qui aurait pu naître de l'unicité de la thématique. De courts cartels explicatifs, placés à proximité des œuvres, complètent les cartels descriptifs par quelques informations concises et essentielles sans tomber dans l'iconographie à rallonge. Quant aux textes qui introduisent les sections, ils utilisent un phrasé simple mais sans simplification excessive du propos, toujours concis et éloquents par l'allusion constante aux oeuvres présentées.

Arnold Böcklin (1827-1901),
Bouclier avec le visage de Méduse,
1897,
H : 61 cm, papier mâché,
Paris, musée d'Orsay
photo : RMN / Hervé Lewandowski
Enfin, les œuvres sont particulièrement bien choisies. L'exposition convoque dessins, peintures, objets d'art et photographies pour enrichir un propos qui s'appuie sur la sculpture. Il est difficile d'énumérer ici tous les artistes majeurs représentés - Carpeaux, Carriès, Rodin, Böcklin, Nolde - mais il faut souligner que la présentation ne s'y cantonne pas. Des noms un peu moins célèbres nourrissent une réflexion clairement exposée. Quelques prêts prestigieux rendent cette exposition incontournable : la Nouvelle Salomé de Max Klinger venue de Dresde ou le Masque ailé de Fernand Khnopff conservé à Hambourg. Enfin, la partie moderne s'intègre en douceur au parcours ce qui rend explicite la permanence du thème malgré la distance du traitement.

Pablo Gargallo (1881-1934)
Jeune homme aux cheveux frisés,
1911
photo : www.masdearte.com
Cette exposition est un pur plaisir, courez la voir!!!
Lien vers la présentation du site du musée d'Orsay

Pablo Gargallo (1881-1934)
Jeune homme aux cheveux frisés,
1911
photo : www.masdearte.com
Cette exposition est un pur plaisir, courez la voir!!!
Lien vers la présentation du site du musée d'Orsay